La Dent du Chat est un des sommets du Mont du Chat, s'étirant en bordure ouest du Lac du Bourget, dans le département de la Savoie. Il culmine à 1 390 m et doit son nom à deux raisons :
- Le pic a la forme d'une Canine, d'où une éventuelle appellation s'y référant, bien qu'il ne s'agisse bien sûr pas forcément d'une canine de Chat, mais d'un quelconque autre animal.
- Plus prosaïquement, le terme de « Chat » n'a rien à voir avec nos amis félins, mais a le sens très ancien de « passage » comme dans le « chas de l'aiguille ». La dent-du-Chat, aujourd'hui percée par le tunnel du Chat, domine le col du Chat qui fut longtemps un passage essentiel entre l'Avant-Pays savoyard et la Savoie Propre (région de Chambéry et d'Aix-les-Bains).
Toponymie
La première utilisation du toponyme "Mont du Chat" date d'une charte de 1232, faites à Chambéry, dans laquelle il est indiqué : « Nul se sera reçu bourgeois sans le consentement de son seigneur, non plus qu'aucun homme en-deçà du Mont-du-Chat et de la montée de Couz et en-deçà de Silvette ». Antérieurement, le mont était appelé
mons Munni ou
mons Muniti.
Tourisme
La Dent du Chat est une belle petite randonnée à faire près de
Chambéry. Depuis le parking du relais
TDF de la Dent du Chat, on atteint le sommet en moins d'une heure et demi par une crête. Des câbles facilitent la progression sur les derniers mètres plus difficiles. Ce sommet jouit d'un formidable panorama, on embrasse d'un seul coup d'oeil : le
Mont Blanc, la
Vanoise, les
Bauges,
Belledonne, la Chartreuse... La vue sur le
Lac du Bourget et le bassin chambérien est par ailleurs très impressionnante par temps clair. Le franchissement du col débouche sur l'avant-Pays savoyard et la commune de Yenne et sur celle de St Jean de Chevelu, avec ses deux lacs.
Histoire
La légende veut qu'un jour, un pêcheur attendant en vain une prise dans sa barque, fit le voeu de relâcher le
Poisson à l'eau s'il arrivait à en pêcher un, dans l'espoir d'être récompensé pour son geste généreux. Entendu par la Providence, il fit enfin une prise, et trop content après tant d'heures d'attentes, oublia son voeu et ne relâcha pas le poisson, le garda et relança sa ligne. Il eut alors une nouvelle prise, mais tellement importante que sa barque faillit chavirer. Il en ressortit de l'eau un petit chaton. Il rentra chez lui, le chaton dans sa poche. Au fil des années, celui-ci grandit, finit par devenir un beau chat adulte. Un beau jour, il quitta la maison du pêcheur et grimpa dans la montagne, où il s'installa sur un piton rocheux, l'actuelle
Dent du Chat, d'où il entreprit de terroriser les voyageurs franchissant le
col. Ce furent finalement les compagnons du
Roi Arthur, Bérius et Mélianus qui débarrassèrent la contrée de l'horrible chat, en le transperçant de plusieurs flèches après lui avoir tendu un piège en l'appâtant avec un
Agneau.
Le grand incendie de 1813 a été raconté par Alexandre Dumas, alors en villégiature à Aix-les-Bains. Pendant trois jours, l'incendie spectaculaire a ravagé la montagne. Il serait dû à un feu de camp allumé par des randonneurs imprudents et mal éteint. Les coupables dénoncés et arrêtés par les carabiniers royaux furent condamnés à une importante amende.
Galerie
Notes et références